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mardi, 09 mai 2017

Un article de l'Illustré....

Tête-à-tête

Pascal Rinaldi: "L’artisanat, c’est ma 
manière de produire"

02 mai 2017      
Jean-Blaise Besençon
 
 
Chaque semaine, L'illustré rencontre une personnalité au coeur de l'actualité culturelle romande. Aujourd'hui, le chanteur Pascal Rinaldi, qui présente son nouveau spectacle: vingt chansons pour le sens et les sens.
 
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Ce sera les Essensuels, une vingtaine de chansons réunies par Pascal Rinaldi pour son nouveau spectacle. Des chansons de ces dernières années comme Ma race humaine, «pour parler de ma relation au monde», ou encore inédites comme Les murs montent… «On encaisse toutes ces informations et on bouffe en même temps. C’est un peu indécent.» Le chanteur se sent alors comme le cinéaste Fernand Melgar: «désillusionné mais pas pessimiste». Il reprend aussi la question de Julien Clerc: «A quoi sert une chanson si elle est désarmée? Quand on a la chance de monter sur scène, on a le droit, le devoir de dire des choses. Elles peuvent peut-être faire réfléchir différemment.»

Le récital reprendra aussi quelques morceaux de Traces, dernier album en date sur lequel le chanteur né en 1961 avait traduit et adapté les classiques des groupes de son adolescence, Procol Harum, Canned Heat, Stevie Wonder, et puis de Bob Dylan et Leonard Cohen, les chansons sur lesquelles cet autodidacte avait essayé ses premiers accords de guitare.

A 17 ans, le premier prix remporté en chantant une de ses compositions sur la scène du Casino du Montreux ne tiendra pas ses promesses. Mais Pascal Rinaldi n’hésitera pas pour autant à abandonner son métier de libraire pour la chanson. «Plus tard, j’ai encore arrêté d’enseigner la guitare, en lâchant des choses, on dégage de l’espace pour aller plus loin.» Un contrat avec une maison parisienne l’a fait déchanter mais pas arrêter, ni de composer ni de chanter. Il a alors plutôt développé son art comme un artisanat, «économiquement, c’est le seul moyen de produire des choses. Peut-être que je n’aime pas beaucoup déléguer non plus, par contre je me suis toujours intéressé à la technique.»

Pascal Rinaldi est discret, modeste, mais l’œuvre est impressionnante: douze albums, plusieurs centaines de chansons, des musiques pour le cinéma, le théâtre, des chansons pour les autres, des disques entiers qu’il a composés, arrangés ou simplement enregistrés. Depuis dix ans, il prête régulièrement son talent l’hiver aux théâtrales de La Paternelle et l’été aux grands spectacles organisés au Bouveret par le Théâtre du Croûtion. Et puis avec Denis Alber, Romaine, Thierry Romanens, les amis de la Compagnie de l’Ovale, il salue avec passion quelques femmes formidables: Corinna Bille, la poétesse Pierrette Micheloud, Lou Andreas-Salomé. «Aussi sûr qu’il y a pas mal de choses sensuelles dans mon répertoire», l’amour et les sens seront au centre du nouveau spectacle. Avec peut-être aussi un emprunt à Léo Ferré, La mémoire et la mer, «la pierre philosophale de la chanson. Parce qu’elle laisse de la place à l’imagination.» 

ESSENSUELS au Théâtre du Crochetan à Monthey, 
19 mai à 20 h. Le 8 juin à Pully. www.pascalrinaldi.ch

 
 
 
 
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